Bonne chance, et à demain...
J’étais à Chateauneuf sur Isère ce soir. Merci…
Je vous écris cette lettre que vous ne lirez sans doute jamais. Je ne veux pas qu’elle aille grossir la pile de courriers que vous ne pouvez pas avoir le temps de lire. Je préfère la publier là, et si quelqu’un la lit, et si le monde est aussi petit qu’on le dit…
Je serais dans quelques jours à un autre de vos concerts. Et puis d’autres dates encore… Parce que la vie est éphémère, et que c’est ici et maintenant qu’il faut en profiter.
J’ai aimé un chanteur que je n’ai jamais vu sur scène. Un chanteur sur la tombe de qui je suis allée mettre des fleurs. Je n’ai pas de regrets, je n’aurais jamais pu le voir vivant.
Aujourd’hui (et hier, et depuis quelques années déjà…) je sais que je tiens à vous. C’est banal. On est nombreux dans ce cas. Je ne veux pas rater une occasion.
Vous n’êtes pas un palliatif à l’absence de cet autre chanteur, loin de là ! Vous n’avez pas grand-chose en commun, à par peut-être le fait d’être deux très beaux bruns. Et puis l’accent du Sud (mais on ne parle pas du même Sud), et cette façon d’être honnête, généreux, entier…
Le palliatif, je l’ai trouvé dans les mots, dans l’écriture, dans des fictions peuplées de personnages qui ont vos traits…
Dieu, qu’elle était mienne, dans mes nuits mes rêves, j’en rougissais quand je la revoyais…
Est-ce pour ça, ou simplement ma timidité naturelle qui m’empêche de vous approcher ? Tendre la main, effleurer la votre que vous offrez au public, vous dire juste « merci »…
J’ai souvenir d’un concert où vos musiciens avaient été très disponibles, et où je n’avais pas osé m’approcher. Et en partant, comme une voleuse, j’avais glissé un mot dans la main de Manu Guerrero. Ce soir, j’ai effleuré Serge Veneruso. A lui aussi, j’aurais juste voulu dire merci.
S’il vous plait, gardez toujours à l’esprit que vous êtes un rayon de soleil dans la vie de certains. Qu’on est nombreux à vous aimer. Qu’aussi inconnue que je sois, je tiens à vous.
Prenez soin du monde autant que de vous…